Direction Alger la Blanche : un voyage surprenant à chaque coin de rue
Après Oran l’Andalouse, c’est dans la capitale que Direction l’Algérie a décidé de poser ses valises pour le tournage du second épisode de la série documentaire. Étape essentielle de tout voyageur soucieux de découvrir Alger et son authenticité : la vieille ville, véritable symbole de la culture algérienne.
Bienvenue à Alger, “Dzair el assima” en arabe, la capitale de l’Algérie. Surnommée “el Baida” la Blanche et “el Bahdja” la joyeuse, c’est la première agglomération du Maghreb.
L’épisode 2 de Direction l’Algérie vous propose de découvrir cette ville méditerranéenne fascinante, conquise plusieurs fois au cours de son histoire. Dans l’Antiquité, Alger a ainsi tour à tour été occupée par les Phéniciens, les Romains, les Vandales ou encore les Byzantins.
Explorer Alger, c’est donc se balader dans une ville architecturalement hétérogène. Visiter Alger, c’est accepter d’être surpris à chaque coin de rue.
Alger, carrefour des civilisations
Sous les Phéniciens, Alger répond au nom d’Icosium. La cité est alors un comptoir commercial sur les rives de la Méditerranée. À la fin du royaume punique, elle passe sous influence romaine et reste rattachée à l'empire de Rome jusqu’à l’arrivée des Vandales au 5e siècle. Reconquise par les Byzantins, elle est ensuite annexée par les Arabes à la fin du 7e siècle qui détruisent l’Icosium romaine.
Bien plus tard, c’est le prince de la dynastie berbère des Zirides, Bologhine ibn Ziri, qui relève la cité au 10e siècle, en fondant une médina sur les ruines de l’ancienne ville romaine : la Casbah. Témoin de toute l’histoire d’Alger, cette ville originelle constitue encore aujourd’hui un véritable symbole de la culture algérienne. C’est naturellement la première étape de notre voyage dans l’épisode 2 de Direction l’Algérie.
La Casbah : une ville dans la ville
Ruelles étroites et sinueuses, passages atypiques, palais, hammams, patios et terrasses avec vue sur la mer, anciennes mosquées, vestiges… La Casbah d’Alger n’est pas une ville comme les autres.
Sur son site web, l’Unesco écrit qu’elle “constitue un type unique de médina, ou ville islamique d’une valeur universelle exceptionnelle”. Depuis l’époque phénicienne jusqu’au rôle crucial qu’elle a joué dans la résistance pendant la colonisation française, en passant par la place majeure qu’elle a occupée durant le Maghreb ottoman, la ville originelle d’Alger a vu défiler toute l’histoire de l’Algérie. Classée au patrimoine mondial depuis 1992, elle est sans nul doute l’étape essentielle de tout voyageur soucieux de découvrir l’authenticité algérienne.
Ketchaoua, une mosquée emblématique
S’il y a bien une mosquée à visiter dans la Casbah, c’est Ketchaoua. Nous y avons fait une halte à l’entrée de la vieille ville pour admirer son architecture lourde de sens. Car à elle seule, elle résume des siècles d’histoire : édifice médiéval au départ, agrandi par la suite et remanié à l’époque ottomane, puis converti pendant la période coloniale... En la contemplant et en se plongeant dans son passé, on mesure combien Alger est un palimpseste.
En savoir plus sur la mosquée Ketchaoua…
Le jardin d’essai, le poumon vert d’Alger
Après notre escapade dans la vieille citadelle, nous sommes allés flâner dans les rues contemporaines d’Alger, à quelques minutes de marche de la Casbah. Dans la capitale algérienne, l’urbanisme colonial empiète sur celui de la ville originelle de la médina. Et pour cause, à partir de 1830, date du début de la conquête de l’Algérie par la France, et pendant toute la colonisation, Alger a été redessinée.
Datant de cette période, les façades blanches haussmanniennes lui valent depuis le surnom d’Alger la Blanche. De cette architecture coloniale, on peut notamment citer la Grande Poste, inaugurée en 1910 et aujourd’hui devenue avec son parvis, un repère touristique important de la capitale. L’ancien opéra, inauguré en 1853 et désormais théâtre national, ou plus loin encore, dans le quartier d’El Hamma, le jardin d’essai : véritable poumon vert en plein centre de la ville d’Alger, réputée être l’une des plus embouteillées.
En savoir plus sur le jardin d’essai…
Le chaâbi, la voix du peuple
Dans le tumulte de la capitale algérienne, nous nous sommes accordé une pause musicale pendant notre tournage. La musique d’Alger, c’est le chaâbi, une mélodie populaire qui chante l’exil, l’amour ou encore la fête. Des cafés aux scènes internationales, le chaâbi porte haut la voix du peuple algérois et algérien. Né dans la Casbah, il a donné à Alger un timbre reconnaissable entre tous : écouter du chaâbi, c’est entendre Alger.
Casbah millénaire, mosquée emblématique, art musical populaire et promenade au jardin d’essai, le second volet de notre série documentaire vous fait découvrir Alger la Blanche.