La région de Kabylie “ne laissera pas les voyageurs indifférents”
Paysages naturels et variés, artisanat ancestral… la région de Kabylie située dans le Nord de l’Algérie, est mise en avant par un célèbre guide touristique.
Un randonneur dans le Djurdjura, près du lac Agoulmim, en Algérie (Crédit : Abderrahmane Boudjemai, Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International)
Après le Sahara algérien, c’est au tour de la région de Kabylie d’être mise en avant par le Petit Futé. Au programme de la destination : massifs montagneux, accueil chaleureux et traditions attendent les voyageurs. Qu’ils soient “sportifs, passionnés d’histoire ou avides de rencontres authentiques”.
Le célèbre guide touristique a choisi de mettre l’accent sur le Djurdjura, Tizi Ouzou, Tikdja, les villages kabyles ou encore Béjaïa.
Béjaïa, la petite Kabylie
Avec ses paysages à couper le souffle, Béjaïa a un riche passé historique. C’est l'une des plus anciennes villes d'Algérie. Cette ancienne colonie romaine, connue sous le nom de Saldae, a été promue capitale du Maghreb central au Moyen-Àge. Importante cité religieuse, commerciale et scientifique à cette époque, Béjaïa a donné son nom aux bougies. C’est aussi la ville qui a propulsé les chiffres arabes en Occident. Béjaïa est aujourd’hui l’un des plus grands ports de la Méditerranée.
C’est près du vieux port que le Petit Futé invite ses lecteurs à commencer leur voyage. En flânant “sur la promenade Brise de Mer pour profiter de la vue, ou dans un des très bons restaurants du centre pour goûter aux spécialités kabyles : le tikourbabine (boulettes de semoule en sauce), le berkoukes préparé à base de pâtes, les thighrifines, crêpes mille trous, sans oublier bien sûr le couscous, ou seksou”.
Béjaïa, c’est aussi son magnifique parc de Gouraya : un paysage époustouflant d’interminables falaises, de criques transparentes et de forêts qui descendent jusqu’à des eaux cristallines. “Les plus sportifs pourront aussi y pratiquer le kayak, le paddle et la plongée sous-marine”, souligne le guide français. Avec ses 17 km de sentiers balisés, le site fait le bonheur des randonneurs. Reconnu réserve de biosphère par l’Unesco pour sa richesse floristique et faunistique, il abrite de nombreuses espèces : “chacals, sangliers, lynx caracal et surtout singes magot, les seuls macaques vivant en Afrique”.
Perché à plus de 220 mètres sur les hauteurs du parc, le phare du cap Carbon est le plus haut du monde par rapport au niveau de la mer.
C’est dans cette nature verdoyante que nous avions rencontré un acteur associatif de la ville pendant le tournage de l’épisode 3 de Direction l’Algérie. Il avait souligné toute l’importance de ce vaste écosystème à préserver.
Tizi Ouzou, la grande Kabylie
Tizi Ouzou est la deuxième plus grande ville de la région de Kabylie. Elle est surnommée la capitale du Djurdjura, du nom du massif montagneux qui l’entoure. Dans ces paysages grandioses et escarpés, le parc national du Djurdjura invite à l’exploration. Également reconnu comme réserve de biosphère par l'Unesco depuis 1997, il abrite une importante biodiversité.
“Ces paysages accidentés ont aussi favorisé la résistance des Kabyles face aux conquérants successifs de l’Algérie, notamment l’armée coloniale française. Si les Français posent le pied en Algérie dès 1830, il faut attendre 14 ans pour qu’ils parviennent à pénétrer en Kabylie !”, rappelle le Petit Futé.
Les hauteurs du massif sont propices à diverses activités sportives, tels que, la randonnée, le trekking, l’escalade, le canyoning, la spéléologie, le camping. Sur le versant sud du Djurdjura, la station de montagne de Tikjda attire les skieurs en hiver. Avec une altitude de 1 550 mètres et dotés d’un demi-kilomètre de pistes desservies par trois remontées mécaniques, le domaine de Chréa est également prisé par les amateurs de snowboard de tout le pays.
Ce n’est pas tout : le lac Agoulmim n'Iker, “la grotte du Macchabée qui renferme un mystérieux corps momifié de plus de 300 ans, l’impressionnant gouffre d’Anou Ifflis, le plus profond d’Afrique avec 1 160 m de profondeur, ou encore la forêt de cèdres millénaires de Tala Guilef”… sont autant de sites à explorer dans la région, comme le souligne le Petit Futé.
Un savoir-faire ancestral
Pour s’imprégner de la culture et des traditions kabyles, il faut s’engouffrer dans les hameaux pittoresques de la région “parsemée de plus de 2 000 villages, dont certains comptent parmi les plus beaux d’Algérie avec leurs maisons traditionnelles en pierre sises dans de grandioses panoramas de paysages montagneux”.
Une femme kabyle dans un village de la région (Crédit : Sou1010, Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International)
Pour les découvir, les fans de belles photos sont invités à se diriger vers ceux de Zoubga, Ath Ouabane, Sahel et Boumessaoud… particulièrement photogéniques. Quant aux férus d’artisanat, ils peuvent se rendre à Ath Yenni, à Beni Yenni par exemple, pour contempler le travail d’artisans joailliers réputés dans l’art des bijoux kabyles, réalisés en argent et sertis d’émaux ou de corail.
À Aït Hichem, c’est l’art du tissage de tapis traditionnels qui est à l’honneur. À Maâtkas, les femmes travaillent la poterie à merveille avec l’argile rouge locale. Les touristes les verront sans doute habillées de robes kabyles, symbole important de l’identité amazigh.
“La Kabylie vous tend les bras”. Le Petit Futé le promet, entre mer et montagnes, “la région ne laissera pas les voyageurs indifférents”.