“L’Algérie peut rebattre les cartes du tourisme au Maghreb”
Décrite comme “le nouvel acteur puissant à venir du tourisme maghrébin”, l’Algérie a des atouts capables de “bousculer la Tunisie et le Maroc”, selon un média tunisien.
De plus en plus mise en avant par les guides touristiques mondiaux (comme le Petit Futé), l’Algérie est décrite par un média tunisien comme “le nouvel acteur puissant à venir du tourisme maghrébin”.
“Longtemps en retrait, l’Algérie se met en ordre de bataille touristique. Entre reconnaissance médiatique internationale, premiers assouplissements d’accès au Sahara et vagues d’investissements hôteliers, le pays dispose d’atouts capables de rebattre les cartes au Maghreb. De quoi bousculer la Tunisie et le Maroc… Ou alors, créer un nouvel équilibre régional ?”, questionne Tunisie-Tribune.
Des moyens de “chahuter” ses voisins
Depuis que Condé Nast Traveler a placé l’Algérie parmi “les meilleurs endroits d’Afrique à visiter en 2026”, l’information est reprise par beaucoup de rédactions. Connu pour être une référence dans le monde des voyages, le célèbre magazine américain peut “accélère[r] l’envie. Et au Maghreb, ceci peut s’avérer suffisant pour chahuter certaines positions établies par le Maroc et la Tunisie depuis plus de soixante ans”, déclare le site d’actualité en ligne.
Des dunes de sable dans le Sahara algérien (Crédit : Condé Nast Traveler, guide des meilleurs endroits d’Afrique à visiter en 2026)
Si “le Maroc se distingue par son écosystème” (nombreuses lignes aériennes, personnel formé et forte communication autour de sa destination) et que “la Tunisie regagne du terrain” grâce à son ancrage populaire, ses bas prix et son offre bien-être/thalasso quasi-unique au sud de la Méditerranée ; l’Algérie a les moyens et la volonté de “chahuter” ses voisins, répond la plateforme appartenant à la société Webredactor. Le plus grand pays d’Afrique peut rebattre les cartes du tourisme au Maghreb sur 2 segments précis selon le journal d’information : le voyage d’aventure dans ses grands espaces et l’expédition culturelle sur son littoral préservé.
La variété de l’offre algérienne
Depuis l’introduction en 2023 du visa à l’arrivée pour faciliter l’accès au Sahara, les amoureux d’aventures peuvent désormais se rendre dans le désert du Tassili, celui du Hoggar ou dans les vastes étendues de dunes des ergs sahariens : “un imaginaire puissant encore peu consommé, susceptible de détourner une part de la demande du désert marocain ou des circuits sahariens tunisiens“, écrit Tunisie-Tribune.
Quant au Nord de l’Algérie, il n’est pas en reste : “sites romains majeurs, villes ottomanes, côte méditerranéenne préservée — de quoi parler à une clientèle “curieuse-culture” déjà acquise au Maroc et à la Tunisie”.
Des marins de l'US Navy posent pour une photo de groupe en octobre 2025, lors d'une visite des ruines romaines de Tipasa, en Algérie
Pour arriver à l’objectif des 12 millions de visiteurs d’ici 2030 qu’elle s’est fixé, l’Algérie doit continuer à investir dans le secteur du tourisme, notamment dans la formation de son personnel, explique Tunisie-Tribune. “La montée en puissance peut être rapide et ressentie comme un véritable danger par ses concurrents marocain et tunisien”. Mais “l’Algérie doit encore fluidifier les formalités (au-delà du Sahara), muscler la connectivité aérienne, fiabiliser l’expérience (normes de service, multilingue, sécurité) et installer un récit de marque clair. Sans ces briques, l’effet Condé Nast restera surtout médiatique”, selon la plateforme d’actualité.
À terme, le média tunisien prévoit 2 scénarios possibles : la concurrence entre les 3 pays ou la complémentarité à travers un “effet d’entraînement maghrébin". Tunisie-Tribune termine en affirmant qu’“Il serait bien téméraire de sous-estimer l’impact de l’Algérie : dotée de moyens, d’atouts encore peu consommés et d’une jeunesse décidée, la destination a tout pour faire bouger les lignes du tourisme maghrébin”.
